Après une autobiographie et un essai, un troisième genre pour ma (modeste) rubrique littéraire. Cette fois-ci c’est un roman, écrit par le suédois Fredrick Backman et paru en 2012.

L’histoire est centrée sur le quotidien et la vie du sexagénaire Ove, un homme débordant de gaieté et d’éxuberance… nan j’déconne. Déjà que les suédois sont réputés pour être un peu froids, alors lui il bat des records du monde. En fait, c’est un bon gars, aux plaisirs simples et très introverti depuis toujours. Ah, et passionné de Saab (marque automobile suédoise hélas disparue dont le nom signifie « Supérieures aux autres bagnoles ». Ou peut-être « Svenska Aeroplan AB », la controverse reste ouverte), c’est peut-être surtout pour ça que je m’y identifie si facilement…

Il forme un couple (idéal ?) avec Sonja, qu’il a rencontré jeune dans des circonstances qu’on qualifiera de très romantiques ou un peu bizarres selon la sensibilité de chacun. Hélas, elle décède juste avant le début du roman. Ha, et ils n’ont pas eu d’enfants, je ne me souviens plus pourquoi. Ça fait beaucoup penser au départ de l’intrigue du film Pixar « Là-Haut », n’empêche, vous savez, ces 5 minutes d’intro qui vous débouchent à coup sûr les glandes lacrimales ?

Bon, forcément notre ami Ove se serait bien passé de cette péripétie, et ça ne va pas vraiment arranger son caractère. Pas du tout même, puisqu’au lieu de soulever sa maison avec des ballons gonflés à l’hélium (sachant qu’il faut beaucoup plus de ballons que ce qui est montré dans le film, et surtout d’où tirait-il une telle quantité d’hélium ??? Ou alors c’était de l’hydrogène mais ça soulève (pun intended) plein d’autres questions) il décide de manière un peu plus terre-à-terre de simplement mettre fin à ses jours. Oui bon faites pas les choqués, le titre annonçait la couleur !

Bon vu qu’il est un peu novice en la matière, il ne sait pas trop comment s’y prendre, mais ce n’est pas très grave car dans ce genre d’entreprise en général un seul succès suffit, donc on peut se permettre de tatonner un peu. Plus embêtant est qu’une nouvelle famille s’installe juste à côté de chez lui, ce qui va considérablement compliquer ses plans. Je ne vous en dit pas plus, le roman est très drôle avec quelques passages émouvants et des thèmes sérieux comme comment gérer le décès d’un proche, la maladie d’alzheimer d’un ami, le statut de réfugié, ou comment survivre à la disparition de la 2e meilleure marque de voitures du monde (ok non ça c’est juste pour moi).

Aussi la fin est… non je vais pas en dire plus, juste laisser ceux qui liront ce livre (que je recommande chaudement, au cas où c’était toujours pas clair) la découvrir.